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''L’expression des « 3D » a été inventée par Henri Bourguinat et a été particulièrement employée dans les années 80 et 90, période où elle a touché les pays industrialisés.
Les « 3D » : décloisonnement, désintermédiation, déréglementation sont la racine du phénomène de mondialisation financière.
On peut même y ajouter un 4e D : « dématérialisation », par l'intermédiaire du développement rapide des technologies de l’information dans les années 90''.
Je vais rajouter le 5 ème de D de dérégulation associée aux comportements des conducteurs automobiles mais le terme exact est anomie ou absence de règles à ne pas confondre avec anarchie que les libéraux confondent à dessein.
Toux ceux qui ont passé l'examen du permis de conduire savent qu'il y a 2 épreuves pour l'obtenir, être en capacité de faire avancer une voiture et répondre à un questionnaire relatif aux règles du code de la route.
Ayant satisfait à ces deux parties de l'examen on obtient un permis de conduire un véhicule et de se conduire respectueusement avec les autres usagers de la route, motards, cyclistes et piétons.
Ce que l'on constate aujourd'hui, c'est que de plus en plus d'automobilistes, y compris ceux qui doivent afficher le A d'apprenti à l'arrière de leur véhicule (souvent très petit et/illisible comme si c'était une honte d'être apprenti) soit, ne respectent plus les règles du code de la route ou, ce qui revient au même, les inversent à leur profit.
Ce qui fait qu'ils s'estiment prioritaires partout et en toute circonstance, illustrant ainsi des fondamentaux de système libéral, le premier de la classe, je suis tout permis, je suis le plus fort, je t'ignore et si tu le fais remarquer tu as droit au doigt d’honneur, y compris et surtout par les femmes, ce qui la preuve d'une délicatesse rare.

Quelques exemples:

  • arriver à fond à un giratoire pour être le premier donc se poser comme prioritaire alors qu'il faut aborder en giratoire en levant le pied ou en rétrogradant puisqu'il y a une balise, voire à pouvoir stopper son véhicule,
  • s'engager sur une autoroute ou route à 4 voies en ne s'insérant pas dans le flux arrivant ou en ralentissant voire à stopper puisqu'il y a une balise, ce qui fait que les automobilistes sont obligés de se décaler sur une voie de gauche et s'ils ne le font pas, se font klaxonner ou ont droit à des appels de phare
  • ne plus respecter la priorité à droite lorsqu'on se croise à une intersection mais couper la route à l'autre,
  • frôler un cycliste au lieu de le doubler après avoir mis le clignotant à 1,50 de distance en campagne et 1 m en ville,
  • les panneaux stop non respectés, et, spécialité des avignonnais, les cons tournants (demandez-moi la signification) , prendre un giratoire à contresens, rouler à contre sens de la circulation, griller les feux rouges, et oublier les passages piétons ce qui fait que l'on voit maintenant des radars de feux et de passages piétons.
  • ne pas mettre le clignotant qui est la marque absolue du non respect de l'autre car cet accessoire n'empêche pas la conduite du véhicule et est bien utilisé pour les autres.
  • les addict aux mobiles, nouveaux little brother, qui continuent à téléphoner en conduisant, écrivent des SMS ou ne démarrent plus aux feux rouges trop occupés par leur phone qui n'a d'intelligent que le nom.

Comme si une machine pouvait être intelligente!
Artificielle, sans plus.
Bref, de plus en plus de gens qui ne savent plus conduire car si faire avancer une voiture représente 5% de la conduite les 95% restants concernent l'attention aux autres donc le respect des règles du code de la route.
Des comportements générés par des décennies de fréquentation d'une école où le premier de la classe est toujours vénéré (les premiers de cordées de Macron), d'heures passées sur les consoles et jeux vidéos dont les objectifs sont de s'affranchir des règles, de supprimer l'autre symboliquement à défaut de le faire physiquement, mais aussi par la concurrence entre tous et partout qui fait de l’autre un concurrent, un adversaire et un ennemi qu'il faut absolument supprimer pour s'octroyer le privilège prioritaire qui octroie le statut du meilleur et du plus fort.
Un retour dans la jungle libérale à l'état de nature en quelque sorte ou la règle du plus fort et du prédateur domine.

Des comportements très éloignés des pré requis que sont la coopération, le collectif et l'intérêt général consubstantiels à l'alternative ÉS pour l'avènement d'une société conviviale, solidaire et du partage.