l_opera_pour_tous.png

Dans le billet d'ouverture de ce blog, j'ai omis de préciser un item très important, à savoir que la démocratie dans les entreprises de l'ÉS fonctionne selon le principe un homme/une voix auquel j'ajoute un même temps de parole.
Cet ajout dans ce principe est évoqué dans le billet La coopération émancipatrice.

A un ami qui me disait que l'on ne peut pas tout penser en terme d'ÉS et que celle-ci ne pouvait remplacer d'un coup de baguette magique le capitalisme, je lui avais rétorqué que d'une part, elle avait été théorisée et pratiquée depuis plus de 150 ans pour cela et que, d'autre part, c'était une simple question de grille de lecture, d'analyse et de conviction envers le projet qu'elle porte et, enfin, que les entreprises de l'ÉS ont vocation naturelle à se substituer à la production de biens et de services de toute nature fournis par les entreprises capitalistes actionnariales.
Par exemple, tout le monde connait l'art lyrique et l'Opéra de Paris, géré par un EPIC ne relevant pas de l'ÉS selon à un autre principe qui veut que les entreprises de l'ÉS ne soient pas sous financement et/ou commande publique.
Cependant les EPIC ont toute leur place dans les missions qu'ils assurent car, rappelons-le, il n'existe pas de république digne de ce nom sans services publics.
Néanmoins, l'Opéra de Paris demeure une structure réservée à une élite, difficile d'accès au niveau culturel et financier.
Rendre cet art populaire et accessible à tous dans une démarche pédagogique, telle est le but de l'entreprise associative La Fabrique Opéra que je vous invite à découvrir ici.
Certains, comme moi, seront sans doute surpris de retrouver Jacques Attali en tant que coprésident de cette structure lorsque l'on connait ses options économique et politiques.
Un pied dans la soi-disant grande économie et l'autre dans des actions de réparation des dégâts causés par cette même économie, Jacques Attali ne prône sans doute pas l'ÉS comme substitut au modèle économique dominant de marché.

A moins que, selon la formule consacrée qui veut que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis et comme il est très loin d'en être un, il se soit converti, lui aussi, au modèle alternatif...