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Samedi 11 juin, je suis allé pour la seconde fois au théâtre des Célestins à Lyon pour voir Room le nouveau spectacle du petit fou (fils) de Charlie Chapin, James Thiérrié.
Fascinant malgré quelques longueurs.
La nuit nous avons dormi dans un hôtel dit hybride, une formule du groupe allemand Meininger (sous forme juridique SAS-SA encore un effort pour passer à une SCOP voire une SCIC-SA) qui concilie l’hébergement individuel et collectif avec la possibilité de faire sa cuisine et de manger sur place.
Je recommande le gîte et tout particulièrement le couvert du petit déjeuner, un véritable repas équilibré.
C’est le matin lors de ce déjeuner made in germany que j’ai revu 18 ans après le directeur retraité d’un centre social dans lequel j’ai travaillé en tant que chargé de mission économie solidaire qui m’avait fait virer pour faute grave, aidé dans son entreprise coupable par le président de cette association.
Un président par ailleurs membre d’une association dont le but avoué est d’améliorer l’homme et la société (rien que ça…) tout en poursuivant des objectifs inavouables aux non initiés.
La faute grave était que si la structure hébergée, en l’occurrence mon projet Le PES (Pôle de l’Économie Solidaire), s’autonomisait comme cela avait pourtant été validé par tous les acteurs en emportant toutes les subventions que j’avais fait rentrer grâce mon travail, le centre social fermait.
J’ai appris à cette époque qu’un CDI ne protégeait pas un salarié lorsque qu’un employeur a décidé de le licencier.
Bien sûr le recours aux prud’hommes a donné raison à l’employeur puisque les cas de réintégration dans l’entreprise sont rarissimes d’autant que dans mon cas la présidente (une prud’femme donc) appartenait elle aussi à cette association qui est nulle part mais dont les membres sont partout.
Une décision de justice qui ne m’a pas surpris car ne n’ai jamais fait confiance à la justice de mon pays.

87C69B2D-D5A0-40D1-834D-57CC3E339740.jpeg, juin 2022
J’ai relaté ceci autre part mais cette éviction qui a fortement pénalisé ma fin de carrière n’est pas le sujet de ce billet mais un coup de neurone qui remonte à mars 2009 et à ce billet Proudhon, un maçon de la pensée.
Un sujet sur lequel je ne m’étendrais pas car je n’ai pas trop de temps à perdre avec une association à laquelle j’ai naïvement adhéré après avoir été approché quelque temps avant de m’en faire exclure sans doute parce que j’avais trop questionné certains de ses membres relativement à l’esprit républicain dont ils se réclamaient tout en faisant l’exact contraire dans leur vie privée et professionnelle mais en parfaite cohérence avec les valeurs, les principes et les actions de la république bourgeoise qu’ils ont aidé à conceptualiser puis à faire naître lors de la grande révolution de 1789.
La même qui porte depuis en son sein le libéralisme économique dont les fondements sont à l’opposé de celle qui serait capable d’héberger L’AlternativÉS, notamment en matière de fonctionnement hiérarchique ce que n’avait apparemment pas compris en son temps Proudhon qui prônait pourtant l’ordre sans le pouvoir.
Un engagement de la part de cet homme qui m’a toujours interpellé parce qu’entre une cérémonie d’initiation quasi guerrière, des pseudo travaux de réflexion, des logorrhées d’éternels et attardés apprentis élémentaires de la pensée, des rituels surannés et une violence hiérarchique qui n’a de symbolique que le nom (plus de grades et de degrés que dans l’armée), il faut vraiment l’avoir pratiqué pour croire à quel point l’aura de mystère dont bénéficie cette association et ses membres est surfaite et antinomique avec une pensée authentiquement critique et libre.
Conséquemment, de par sa forme juridique, cette structure qui fait bien partie d’une des 3 familles historiques de l’économie sociale, durant mes quelques années d’adhésion, n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour L’AlternativÉS coopérative et émancipatrice.

Je comprends maintenant pourquoi.