60FCA2E4-BFB9-4298-8A04-5BB170BD0AFC.png, mar. 2021
Encore un superbe exemple du pouvoir de violence symbolique (1) nourrit par l’acceptabilité due au nudging et au dressage résultant du béhaviorisme.
Jusqu’où iront-ils dans ces injonctions infantilisantes humiliantes sémantiquement vides, mais plus encore jusqu’à quand les citoyens les subiront ils sans se révolter?

Vivement la 6ème république populaire, démocratique, d'économie sociale, écologique et laïque en rejoignant L'Engagement.

(1) violence symbolique ou mécanisme fondamental de la reproduction de la domination dans l’approche de Bourdieu, elle est donc le présupposé de l’ordre social (inégalitaire) et de l’extorsion du surplus et de l’exploitation qui permet aux dominants de faire l’économie de la domination physique et brutale, dans la mesure où il y a complicité de tout le groupe ou mensonge du groupe à lui-même.
Cette idée de la participation des dominés à leur domination est récurrente chez Bourdieu pour qui «… le langage d’autorité ne gouverne jamais qu’avec la collaboration de ceux qu’il gouverne, c’est-à-dire grâce à l’assistance des mécanismes sociaux capables de produire cette complicité, fondée sur la méconnaissance qui est au principe de toute autorité» .
Constitutive du lien social dont elle cache la conflictualité, la violence symbolique assure la paix civile dans une structure inégalitaire des statuts, d’où l’importance cruciale du pouvoir symbolique qui, malgré son caractère arbitraire mais caché, obtient l’obéissance sans recourir à la force ni physique ni économique».
P. Bourdieu, Ce que parler veut dire, Paris, Minuit, 1986, p. 113.

Écrit après: lorsque je lisais les principaux ouvrages de Pierre Bourdieu puis, ensuite, lorsque j’ai travaillé avec Serge Latouche sur la violence symbolique du développement dans le libéralisme économique, je pensais que nous étions dans le registre de la théorie propre à la recherche intellectuelle.
Je vis concrètement aujourd’hui ce que je théorisais a l’époque il y a tout juste 25 ans.