L'alternativÉS.

Sympathique l'apostrophe de ce collégien adressée à Monsieur le Président du Royaume de France, insupportable de condescendance la réplique du bébé Rothschild qui s'est essayé pitoyablement à donner une leçon d'apprentissage révolutionnaire en disant à ce jeune que pour devenir Guévariste il fallait avant tout qu'il obtienne son BEPC.
D'autant plus que ce jeune s'était vite repris sur sa familiarité mais l'apostrophé, imbu de sa personne, voulait prouver sa supériorité en oubliant que les remontrances les plus courtes sont les meilleures.
Cette apostrophe de lèse majesté jupitérienne m'a remémoré mes années collège durant lesquelles je m'essayais à la révolte envers le corps dégénérés de PEGC qui sévissaient alors.


Le suffrage universel est la plus grande marque de démagogie bourgeoise.
J'ai entendu cette phrase dont j'ai oublié l'auteur en mai 1968 lorsque j'étais en 3ème au collège Paul Vaillant Couturier d'Argenteuil.
Longtemps après j'ai écrit un texte exutoire qui explicite en partie les raisons de mon aversion profonde envers la démocratie bourgeoise que je reprends dans l'essai que je suis en train de rédiger.
Qu'en est-il cinquante ans après?
Rien n'a changé et c'est même plus grave que si c'était pire!
En effet, et cela n'a rien à voir avec l'actuel Président puisque sans faire de l'histoire politique tous les présidents de la V ème ont été élus (plus ou moins bien) selon le même processus électoral, l'homme qui est au manettes des affaires publiques et privées de l'entreprise France a recueilli 18,19 % des inscrits (seul chiffre légitime) au 1er tour de l’élection présidentielle puis a été élu au second tour avec 43,61 %, ce qui lui a conféré une majorité en trompe l’œil pour attrape couillons puisque pour atteindre ce simulacre de majorité, il lui a fallu les voix de ceux qui étaient contre la seconde ainsi que les voix par défaut des abstentionnistes.
Et l'on revient à la tartufferie de l'élection du Président Chirac avec 80% des voix exprimées qui a été possible avec les voix de ceux qui ont voté contre Le Pen.
Non, non, ils ont bel et bien voté pour Chirac car il n'y avait aucun bulletin ou était écrit Contre Le Pen.
Pas moi.
Je n'évoque pas la supercherie de l’élection législative qui a suivi et qui a donné un maximum de places aux marcheurs avec un minimum de voix.
Mais pas la mienne.
Et après, ces élus se pensent et se posent comme légitimes dans leur rôles.
Mais si je suis obligé de reconnaitre la légalité d'un scrutin, ça ne signifie surtout pas que je doive reconnaitre sa légitimité et donc ces gens font des réformes contre lesquelles je m'insurge, sans moi donc contre moi.
Et qui peut-on après ne pas avoir voté?
Rien.
Et qui peut-on après avoir voté pour ceux qui s'opposent à ces réformes?
Toujours rien puisqu'ils sont archi minoritaires dans ce mode de scrutin majoritaire non proportionnel donc anti démocratique à l'opposé d'un des principes fondamentaux de l' ÉS, un homme une voix.
Écrit d'après: nous venons de vivre l'apothéose du "et en même temps" qui n'est qu'une tournure de phrase jésuitique puisqu'a présent notre Président est curé du pape depuis qu'il a été nommé chanoine de Latran.
Un ordre totalement incompatible avec la promotion de la laïcité.