Au milieu de mes livres, celui de L’Économie Sociale, une alternative au capitalisme que Thierry Jeantet m'avait dédicacé le 15/09/2008 est entouré par le Manuel d'anti économie de mon ami Bernard Maris (salut Oncle Bernard) et par La Mégamachine de Serge Latouche (salut Serge) mon Directeur d'une thèse de doctorat qui fut comme une symphonie du même nom pour cause d'impossibilité de traiter du sujet d'anhiérarchie qui était au cœur de cette thèse.
Des tenants du statut quo?
Bien qu'ayant une idée sur la question, comme je ne peux leur poser, surtout à Bernard Maris, je ne répondrai pas.
Néanmoins, les ouvrages de ces deux auteurs m'ont accompagné depuis de longues années sur le chemin de la compréhension de ce système qui m'a éjecté de nombreuses fois et qui sera raconté dans l'essai que je suis en train de rédiger.
En attendant sa parution, deux de ces exclusions sont brièvement expliquées dans le document EA en annexes que j'ai rédigé en 1999 qui réclamerait quelques retouches de détails, ce que je n'ai pas fait, l'essentiel restant d'une actualité édifiante.
Ce document exposait une alerte étayée contre l'instrumentalisation libérale de l'enseignement dont personne n'avait tenu compte parce que les lanceurs d'alertes tendance médiatique n'étaient pas nés.
Je me souviens que la pression était telle sur les contractuels de l'EA que j'avais écrit un article intitulé L’enseignement Agricole, une menace et un obstacle à une république démocratique, laïque et sociale dans le n° 444 de La Raison en utilisant le pseudo ANTISTHENE que vous pouvez lire dans le document en annexes La Raison.
Ces 2 exclusions en annonçaient une autre d'un Centre Social pour des raisons similaires avant celle du PES de la scène locale arlésienne qui n'en était pas une.
Elles illustrent parfaitement le caractère réactionnaire au sens historique des tenants du statu quo pour le maintien acharné à l'ordre établi et envers toute alternative comme décrit dans le postulat relatif au fonctionnalisme.
Les plus redoutables tenants à ce maintien de l'ordre établi sont les maîtres en amphibologie qui œuvrent en sous sol dans des associations loi 1901 dont l'objet social est l'amélioration de l'homme et de la société.
Ce que j'ai relaté à l'époque se produit moins de 20 après, entre autres à l'EN, mais en pire lorsque je lis la couverture du dernier n° du magazine Challenges dans lequel il est question de France SA et du président Macron en tant qu'hyper PDG.
Je me rends compte à quel point j'avais raison sur l'analyse du système économique et financier avec par exemple la privatisation de la république mais combien j'ai été naïf donc imprudent quant à la mise en œuvre de l'économie sociale en tant qu'alternative.
Ça fait bien longtemps que je ne crois plus à une authentique république par et pour le peuple, y compris une 6ème qui exigerait une école émancipatrice et libératrice, un essai que nous avions tenté à St Rome de Tarn avant d'être jetés comme des malpropres par l'immense majorité des acteurs, enseignants et parents.
Des "satanés foutus tenants" du statu quo!
Il n'empêche que la république dans laquelle nous vivons est en train de disparaitre à cause du socle qui l'a fait naitre en 1789, le commerce.
Le doux commerce de Montesquieu a vécu donnant raison à Benjamin Constant qui écrivait dans De l’esprit de conquête et de l’usurpation en 1814: le commerce et la guerre se ressemblent et sont deux moyens différents d’arriver au même but : celui de posséder ce que l’on désire.
Car enfin, si l'homme ne vient pas au monde pour acheter, vendre et consommer, ça fait quand même 229 ans que ça dure!
Et si on passait à autre chose?
Pas pour un ancien ministre de l'EN apparemment.
Il faut être libéral et républicain!
Entendu ce propos de Luc Ferry le lundi 22/01 dans la matinale de Guillaume Durand sur Radio Classique.
Une remarque frappée du bon sens libéral puisque son auteur se réclame haut et fort du libéralisme donc de la république bourgeoise des commerçants.
Interviewé, j'aurais dit: "il faut être d'abord républicain puis partisan de l'ÉS" .
Donc en finir avec la 5ème république et mettre en œuvre l’alternative ÉS.
On peut rêver.
Critiquant Macron soi-disant très bon à l'international mais mauvais pour les sans voix (ça change des sans dents) et la justice sociale (qui n'existe pas dans sa république puisque le droit a été fait par ceux qui l'ont créée et pour eux), Ferry avançait que ce que faisait Macron au niveau économique était très bien (même à se faire appeler Président des riches) mais qu'il fallait de l’État pour préserver l’intérêt général forcément limité par ceux qui le déterminent et pour eux.
Comme dans le capitalisme coopératif ou associatif, on nage dans l'aporie.
Sauf à vouloir mystifier le monde comme l'a fait d'une manière éblouissante Macron.
Banco pour le capitalisme qui accepte l'état minimum stratège, gendarme ou autre qualificatif inapproprié, sa diplomatie, son armée et ses services de renseignements pour acquérir des intérêts et ensuite les préserver.
C'est quand même eux qui ont inventé l'esclavage et la colonisation aidés dans cette entreprise multi séculaire par et au nom du Christ Roi, évidemment.
Mais Luc Ferry est sans doute un fervent défenseur d'un homme célèbre qui a inscrit l'éducation dans cette entreprise en la mettant au service de ses intérêts, à savoir Jules Ferry qui avait inventé le et en même temps bien avant Macron puisque que ses admirateurs d'une école obligatoire mais non laïque qui fabriquait et fabrique encore des citoyens copiés/collés/ rénovés et en même temps colonisait les races inférieures pour les civiliser.
Finalement, encore des tenants du statu quo.
Annexes:
Document_EA.pdf
La_Raison.pdf
N'ÉSt-il pas temps de passer à autre chose?
24.02.2018. Lien permanent
AVANT PROPOS
Le billet qui suit prolonge celui intitulé FunÉSte anniversaire, et constitue l'amorce d'une explication de mon renoncement à la mise en œuvre de l'ÉS en tant qu'alternative.
Raconter les péripéties et les embuches de mon parcours ne procède pas d'une quelconque volonté d’obtenir une reconnaissance victimaire mais d'éclairer mon chemin de vie d'engagement militant et politique pour l'ÉS.
En effet, par égard à mon lectorat, je pense qu'il est légitime qu'après avoir promotionné et développé l'ÉS en tant qu'alternative sur le plan de la philosophie économique pendant 10 ans sur le blog Économie Sociale, l'alternative. puis sur L'alternativÉS, et par l'action de terrain avec Le PES et PROCÉS, c'est le moindre respect que de donner les raisons de ce renoncement.
La principale, c'est que je me situais pour cette alternative dans le paradigme en émergence, celui de la complexité en sous estimant gravement la résistance au changement de celui dans lequel nous vivons, le paradigme fonctionnaliste qui repose sur le postulat suivant: Le besoin fondamental de tous les systèmes empiriques est le maintien de leur intégrité et leur conservation, particulièrement le fonctionnalisme qui n'est nullement tourné vers l'analyse causale, ce qui oblige très souvent le chercheur à remettre en cause l'ordre établi, ou vers la définition de situations alternatives toujours menaçantes pour les tenants du statu quo.
Extrait d'un cours sur Les paradigmes sociologiques dans la théorie des organisations dispensé lors de mon DESS en 1994/95 que j'avais sans doute mal ou pas intégré ou pas relu.
Enfin, comme ce combat pour l'alternative a très fortement pénalisé ma carrière professionnelle, je reconnais que ces explications sont une sorte d'auto thérapie cathartique nécessaire pour continuer mon chemin de vie en restant persuadé qu'un autre monde est possible à la condition impérative que nous sortions du modèle économique dominant de marché.
MG
