urne-vote-election-procuration.jpg, juin 2021
Une analyse sur la candidature ratée d'Arnaud Montebourg.
Si l'on peut adhérer à cette explication très éloignée des réalités de la vie et des préoccupations des gens, ce qui est normal de la part d'un économiste auquel il manque la dimension philosophique, trois remarques:
D'abord AM ne n'a toujours pas dit s'il était candidat donc sa candidature ne peut pas être ratée.
Ensuite, lorsque Stéphano Colombarini dit: "qu'il aurait pu apporter une contribution importante à la perspective d’une rupture avec le néolibéralisme, d’un retour au pilotage économique par l’État, d’une sortie des traités de libre échange, de défense de la protection sociale, d’une transition écologique rapide mais non pénalisante pour les classes moins favorisées", c'est typiquement les propos incantatoires voire déclamatoires que ne veulent plus entendre les français qui se détournent de plus en plus de la politique et de ses représentants, ce qui les concerne pourtant en premier lieu en tant que gestion des affaires publiques (leurs impôts) et privées de leur environnement de vie.
Enfin, cette nouvelle phraséologie concernant l'affrontement d'un bloc élitaire contre un bloc populaire qui sent le rance de l'historique lutte des classes est complètement inappropriée pour une analyse lucide et pertinente de la situation du pays.
Gageons que le taux d'abstention pour les élections régionales et départementales de ce week-end atteindra des sommets.
Ce que je dis depuis mon premier billet, c'est qu'il manque à la candidature d'AM dans le cadre d'une 6ème république, 5 orientations stratégiques pour la France des 20 prochaines années avec pour chacune d'elle 2 ou 3 propositions concrètes pour leurs mises en œuvre.
On attend toujours!
Sans cela, effectivement, on pourra alors parler de candidature non pas ratée mais inachevée car sans projet politique crédible pour emporter l'adhésion d'une majorité d’électeurs.