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AVANT PROPOS

Le billet qui suit prolonge celui intitulé FunÉSte anniversaire, et constitue l'amorce d'une explication de mon renoncement à la mise en œuvre de l'ÉS en tant qu'alternative.
Raconter les péripéties et les embuches de mon parcours ne procède pas d'une quelconque volonté d’obtenir une reconnaissance victimaire mais d'éclairer mon chemin de vie d'engagement militant et politique pour l'ÉS.
En effet, par égard à mon lectorat, je pense qu'il est légitime qu'après avoir promotionné et développé l'ÉS en tant qu'alternative sur le plan de la philosophie économique pendant 10 ans sur le blog Économie Sociale, l'alternative. puis sur L'alternativÉS, et par l'action de terrain avec Le PES et PROCÉS, c'est le moindre respect que de donner les raisons de ce renoncement.
La principale, c'est que je me situais pour cette alternative dans le paradigme en émergence, celui de la complexité en sous estimant gravement la résistance au changement de celui dans lequel nous vivons, le paradigme fonctionnaliste qui repose sur le postulat suivant: Le besoin fondamental de tous les systèmes empiriques est le maintien de leur intégrité et leur conservation, particulièrement le fonctionnalisme qui n'est nullement tourné vers l'analyse causale, ce qui oblige très souvent le chercheur à remettre en cause l'ordre établi, ou vers la définition de situations alternatives toujours menaçantes pour les tenants du statu quo.
Extrait d'un cours sur Les paradigmes sociologiques dans la théorie des organisations dispensé lors de mon DESS en 1994/95 que j'avais sans doute mal ou pas intégré ou pas relu.
Enfin, comme ce combat pour l'alternative a très fortement pénalisé ma carrière professionnelle, je reconnais que ces explications sont une sorte d'auto thérapie cathartique nécessaire pour continuer mon chemin de vie en restant persuadé qu'un autre monde est possible à la condition impérative que nous sortions du modèle économique dominant de marché.

MG