02B5DB01-4270-4DF3-9A71-4C00C7F042C1.png, nov. 2019
J'évoque souvent l'ÉS en tant qu'alternative comme dans mes derniers billets à propos de la réforme libérale des retraites.
Une alternative qui porte en elle un projet politique de transformation sociale et écologique avec en son sein la laïcité comme philosophie institutionnelle indispensable à une république de concorde civile et politique dans laquelle la souveraineté populaire ne serait plus une fiction (voir mes billets sur la participation aux différent scrutins et les résultats relatifs au nombre de votants sur le nombre d'inscrits) où le peuple vote pour des élites qui ne le représentent pas.
Mais, à l'instar du système des retraites, de la transformation de l'école, de celle de l'agriculture, de la culture, de la police, bref de tous les domaines qui fonderaient une société coopérante, coopérative et coopératrice, si on ne sort pas du cadre comme dans le célèbre problème des 9 points, toutes ces tentatives rénovatrices sont vouées à l'échec.
Et moi, j'ai toujours pensé, conçu et raisonné une philosophie économique hors cadre, ce qui m'amenait toujours à une praxis incohérente avec les libéraux économiques biens installés dans le cadre.
J'ai sans doute oublié que les libéraux, acteurs de l'ESS compris, sont totalement encadrés et c'est pour cette raison que je me suis continuellement confronté à eux et que j'ai développé une tentative de sortie du cadre libéral dans une partie de ma thèse de doctorat sous le titre briser et sortir du cercle de la croyance dans le développement économiciste , qui s'inspirait et prolongeait l'approche paradoxale pour sortir de situations conflictuelles.
Une posture qui fait que j'ai accumulé échecs sur échecs tant au point de vue professionnel que politique.
Des déboires et des désillusions que je suis en train d'expliciter dans un livre à paraitre prochainement qui servira à promouvoir encore et toujours l’alternativÉS tout en démontrant qu’elle ne peut être mise en œuvre que hors cadre libéral.
Évidemment.
Et si la gauche libérale dite de gouvernement ne l'a pas fait lorsqu'elle possédait toutes les manettes y compris le Sénat (qui aurait dû ne pas être créé et/ou disparaitre depuis longtemps car il ne fait que dilapider de précieux deniers publics- 320.000M€- qui seraient mieux utilisés autre part comme un revenu universel par exemple...) c'est bien parce qu'elle n'est pas sortie du cadre.
Pour mémoire, les associationnistes de 1848 étaient les premiers socialistes bourgeois donc libéraux dans une république qui avait été proclamée au nom du peuple français mais en présence de Dieu.
Quand même!
Je n'oublie pas non plus qu’aujourd’hui, certaines associations loi 1901 hyper encadrées qui se disent discrètes et qui ont la prétention d'améliorer l'homme et la société, non seulement ne sont jamais sorties du cadre libéral mais qu'elles le consolident chaque jour un peu plus.

Ceci fera l'objet d'un prochain billet ou d'un chapitre de mon futur livre.